Le syndrome du canal carpien peut être traité par voie médicamenteuse ou par chirurgie de la main. Cette maladie fréquente qui touche le poignet de la main est en effet due à une compression du nerf médian au poignet. Elle se caractérise par des engourdissements, des fourmillements et des douleurs principalement concentrées au niveau des trois premiers doigts et de la moitié du quatrième doigt de la main.
QUELLES SONT LES CAUSES DU SYNDROME DU CANAL CARPIEN ?
Le plus souvent, le syndrome du canal carpien survient sans qu’aucune cause ne soit identifiée. On parle alors de « syndrome du canal carpien idiopathique » (c’est la majorité des cas des personnes qui souffrent de ce syndrome).
Le syndrome peut également être secondaire (relation cause à effet) à une pathologie. En effet, de nombreux facteurs favorisent la compression du nerf médian au niveau du canal carpien :
- des facteurs hormonaux ou métaboliques dû principalement à : une grossesse, une ménopause, disfonctionnement de thyroïde (hypothyroïdie), un diabète ;
- des anomalies constitutionnelles et naturelles (canal carpien naturellement étroit, anomalies du trajet d’artères, ou de tendons), ou acquises (déformation ou rétrécissement post-traumatiques) ;
- certaines maladies ostéoarticulaires : polyarthrite rhumatoïde, goutte,….
Certains mouvements ou certaines postures favorisent l’apparition du syndrome du canal carpien :
- des mouvements répétés liés aux activités extra-professionnelles comme le bricolage, et le jardinage, ménage, ainsi que certaines activités sportives;
- dans un contexte professionnel, certains travaux manuels répétitifs, rapides, sollicitant les membres supérieurs tels que :
– des mouvements de flexion-extension, de torsion du poignet (conditionnement, emballage, maçonnerie, …) ;
– des mouvements nécessitant une force importante de la main ou l’utilisation répétée ou en force de la pince pouce-index (secrétariat, archivage, …);
– des travaux demandant une force statique prolongée (conduite automobile, poids lourd, …) ;
– des travaux exposés aux vibrations (marteaux piqueurs) ou exécutés dans un environnement froid.
Syndrome du canal carpien : Les traitements non chirurgicaux
Les traitements du syndrome du canal carpien consistent souvent à atténuer les symptômes. Pour cela, plusieurs méthodes non chirurgicales peuvent être employées.
Repos
La mise au repos du poignet est sans aucun doute le traitement le plus simple du syndrome du canal carpien. Pour cela, le port d’une attelle est nécessaire afin d’immobiliser le poignet. C’est lorsque les douleurs disparaîtront que le patient pourra reprendre ses activités.
Froid
Il est prouvé que l’application de glace sur la zone enflammée permet non seulement de soulager la douleur, mais aussi d’immobiliser les muscles et les tendons et de réduire le flux sanguin. Afin de stimuler le flux sanguin et maintenir les fibres musculaires souples, pensez à toujours bien masser le poignet après y avoir mis de la glace.
Injection d’un corticoïde
Si les douleurs sont plus intenses et plus persistantes, l’injection d’un corticoïde peut être la solution. Celle-ci est ainsi effectuée dans le canal carpien et permet de réduire les douleurs pendant des semaines grâce à son pouvoir anti-inflammatoire. Cependant, l’injection ne peut être réalisée que trois fois en raison des effets indésirables qui fragilisent les tendons.
La chirurgie de la main en Tunisie : cas du Syndrome Carpien
Une chirurgie de la main est souvent nécessaire lorsque les douleurs ne se dissipent pas, même après plusieurs mois de traitement, mais aussi lorsque les activités du patient sont favorables à d’éventuelles récidives.
L’intervention permet ainsi de lever la pression dans le canal carpien et libérer le nerf médian. Elle est généralement effectuée sous anesthésie locorégionale, en ambulatoire. Pour cela, il existe deux méthodes de chirurgie. Seul le chirurgien pourra décider du procédé le plus adapté pour chaque patient.
La première option consiste à réaliser une petite incision d’environ 3 à 4 cm dans la paume de la main afin de couper le ligament et de libérer le nerf.
L’autre technique peut être réalisée sous endoscopie, en effectuant une ou deux incisions de 1 cm environ, au poignet et à la paume.